La pagode But Thap, la pagode de la Tour du pinceau
Dans la province de Bac Ninh, à 30 km du Nord-Est de Hanoi se trouve une des plus grandes pagodes bouddhistes du Vietnam : La pagode Bút Tháp. Cet ensemble monastique, fondé au XVIIème siècle sous la dynastie des Ly, expose de jolies sculptures en bois de jacquier laqué, doré.
La pagode Bút Tháp située dans le petit village de Dinh To est célèbre au Vietnam pour son architecture ancienne et harmonieuse. Elle rassemble plusieurs bâtiments dont quatre, entourés par un mur d’enceinte. Tous sont orientés vers le sud, une direction importante dans l’art traditionnel vietnamien.
Quan Âm à mille yeux & mille bras
Le sanctuaire principal présente de précieuses antiquités tel que des statues bouddhistes, des arhats, des objets religieux, ainsi que la merveilleuse statut de la déesse de la miséricorde Quan Âm. Cette statue, réalisée par le sculpteur Zhang en 1656, à mille yeux et mille bras. C’est une œuvre incroyable, caractéristique de cette grande religion. Le moulin à prières établi au centre de la pagode, derrière le pont en dos d’âne, est décoré de motifs sculptés. Ces motifs représentent les neuf consciences de Bouddha : la conscience visuelle, la conscience de l’ouïe, la conscience de l’odorat, la conscience du goût, la conscience du corps, la conscience mentale, la conscience de l’opinion, la conscience des actes, et la conscience de l’énergie vitale.
La Tour Bao Nghiem, la Tour du pinceau
A proximité du mur d’enceinte, une tour en pierres blanches de 13 mètres de long a été bâtie en 1646 pour abriter les reliques du moine Chuyết Chuyết, fondateur de Bút Tháp. Cette tour, baptisée Bao Nghiem (la Tour du pinceau) est librement inspirée des Stûpas indiens, pays originaire de ces édifices funéraires. La tour est composée d’un rez-de-chaussée, surmonté de quatre pavillons à étages, symbole des vertus de la pratique bouddhiste. En son sommet, le petit dôme évoque la paix ultime (nirvana), et la flèche, la compassion de Bouddha. Autrefois, la pagode était connue sous le nom de Ninh Phúc Tự, dit Bonheur Tranquille. Elle a été renommée au XIXème siècle par l’Empereur Tự Đức, « l’Empereur poète ». En effet, alors que celui-ci était venu se recueillir dans ce lieu de pèlerinage, il remarqua que cette tour en pierres blanches ressemblait étrangement à un pinceau. Il appela ainsi cette pagode Bút Tháp (la pagode de la Tour du pinceau).
L’environnement aspire à une grande sérénité. Ces sanctuaires font la richesse de ce pays d’Asie du Sud-Est hors du commun. Les paysages sauvages, de toutes beautés, sont la parfaite représentation de la campagne traditionnelle…
Plus de photographies sur : www.flickr.com/photos/dalbera/sets/72157623347226349
L’art de Dong Ho
À quelques kilomètres de la pagode, dans la communauté de Dong Ho, se trouve, depuis près de 400 ans, une petite fabrique d’estampes traditionnelles. Cet artisanat était autrefois destiné à décorer les maisons, les pagodes et les autels pendant la fête du Têt. Une coutume qui tend à se perdre depuis l’arrivée de produits et de peintures modernes. Les images reflètent l’art de vivre au Vietnam. Elles représentent des personnages historiques, des scènes de la vie quotidienne, et des contes. Elles sont produites suivant un processus rigoureux à partir de plaques de bois gravées. Un art traditionnel classé au patrimoine culturel national du Vietnam.
Photographies & Illustration : Vanessa Quirié
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